- venelle
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⇒VENELLE, subst. fém.Petite rue étroite. Synon. ruelle. De là nous dominions la rue des Vignes, venelle déserte qui menait aux jardins potagers éparpillés dans le vallon du Saint-Jean (COLETTE, Sido, 1929, p. 157).— Loc., vieilli. Enfiler la venelle. S'enfuir. J'appelai le guet d'une si forte voix que les voleurs épouvantés enfilèrent la venelle (A. FRANCE, Contes Tournebroche, 1908, p. 177).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1165 venele (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 26071); 1612 enfiller la venelle « s'enfuir rapidement » (P. TROTEREL, Les Corrivaux ds Anc. théâtre fr., t. 8, p. 257). Dér. de veine; suff. -elle. Fréq. abs. littér.:48.
venelle [vənɛl] n. f.ÉTYM. V. 1160; repris fin XIXe; dimin. de veine (→ Veinule).❖♦ Petite rue étroite. ⇒ Ruelle. — REM. Ce terme donné comme vieilli par Littré, a été repris à la fin du XIXe s. (France, le Crime de S. Bonnard).0 Une sordide venelle de la banlieue sud, entre Montrouge et Malakoff.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IV, IX.(Cf. aussi Aragon, les Beaux Quartiers, p. 169; Maurice Bedel, Jérôme 60° latitude Nord, p. 148).
Encyclopédie Universelle. 2012.